Musi-critique du film « Bohemian Rhapsody »

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Musi-critique du film « Bohemian Rhapsody »

Il existe un proverbe que j’aime bien : « la différence entre ce que tu es et ce que tu voudrais être c’est ce que tu fais ». C’est, finalement, de ça dont parle le film. Parce qu’il parle de Queen, un peu, et parce qu’il parle de Freddie Mercury, beaucoup. Analyse.

Bohemain Rhapsody : nom propre féminin, inventé dans les années 70’ qui tient son origine du mot Bohémien qui se défini comme un nomade vivant dans des roulottes et se livrant à diverse activités artisanales et du mot rhapsodie qui est une pièce instrumentale de caractère libre, proche de l'improvisation, utilisant des thèmes ou des effets folkloriques. C’est aussi, parait-il, l’un des plus grands morceaux de rock de tous les temps. Composé par Farrokh Bulsara, alias Freddie Mercury, chanteur du groupe Queen.

C’est aussi un film, sorti le 2 novembre 2018 en France et dans le monde. Quelques avant-premières ayant eu lieu le 23 octobre, et la sorite Anglaise le 24 octobre.


Réalisé par Bryan Singer, le réalisateur de Usual Suspect ou de la première trilogie des X-men, et à la production executive les membres de Queen, le film raconte surtout l’histoire de Freddie Mercury puis de Queen et enfin des autres membres du groupe. Le film est construit comme une épanadiplose, puisque l’ouverture se passe à Wembley en 1985 pour le Live Aid lors de l’entrée sur scène de Freddie Mercurry pour se finir sur la mythique prestation de Queen lors de ce concert. Entre les deux l’histoire nous conte les moments importants de la vie du chanteur : son arrivée dans le groupe, sa rencontre avec celle qui deviendra sa femme, la découverte de son homosexualité, ses frasques et le SIDA. Le film narre aussi, plus par anecdotes que par explications, la naissance de certains des plus grands titres du groupe : We Will rock You évidemment, Another One Bites the Dust bien sûr, si l’anecdotes de I’m In Love With My Car est bien vrai alors c’est assez cocasse, ou bien entendu Bohemian Rhapsody. Le film évoque aussi les tourments du groupe aux débuts des années 80 liés à la vie complètement dissolue de Freddie Mercury et de ses erreurs de jugement, et passe très (trop ?) rapidement de la vie ou le background des autres membres du groupe.

Attendu que la réalisation de Bryan Singer n’a pas la folie, le lyrisme, le baroque de Freddie Mercury. Attendu qu’il n’est mentionné clairement qu’un seul album, The night at the Opera. Attendu que la chronologie des faits n’est pas conforme à la réalité. Attendu que les autres protagonistes n’ont pas un arc narratif particulièrement poussé. Attendu que trop d'éléments ne sont finalement que survolés, alors qu’on aurait voulu en savoir plus. Attendu que le film reste une production lisse et calibrée à la Hollywood. Bohemian Rhapsody est pour moi un excellent film, attachant et émouvant, parce que, justement, il n’est pas parfait. Il est humain, tourmenté, créatif et assume ses choix pour mettre l’émotion et le charisme incroyable de Freddie Mercury dans toutes les lumières.


On ne notera jamais assez la performance incroyable de Rami Malek qui campe un Freddie Mercury plus vrai que nature ou de Gwilym Lee qui EST Brian May jusque dans les moindres pointes d’accents. La reconstitution des années 70’ et 80’ font vraies, l’alchimie entre les acteurs passe vraiment et l’on est plongé tout le long du film dans la vie de Queen et son chanteur, les moments importants sonnent justes et enfin, la partie finale -la pièce maîtresse- du film est parfaitement jouée et chorégraphiée.

Et puis il y’a la musique de Queen, toujours présente, jamais envahissante, qui n’a pas pris une ride malgré toutes ces années. Bien sûr les principaux tubes sont joués. Certains, par exemple Keep Yourself Alive servent à progresser dans le temps. D’autres à nous focaliser sur l’émotion du moment comme Who Wants to Live Forever lorsque Freddie Mercurry découvre qu’il a le SIDA. Ou encore à marquer des instants précis avec Another One Bites the Dust au moment où Freddie et le batteur Roger Taylor allait en venir aux mains lors d’une session d’enregistrement. Pour clôturer sur le concert final dont les enregistrements n’avait jamais été publiés. Certains passages ont d’ailleurs été réinterprétés par des sosies voix de Freddie Mercury afin de coller exactement à ce qui se passait sur scène.

Une mention toute particulière au titre Spread Your Wings qui est bien présent dans le film, mais qui n’est pas chanté. Je vous laisse découvrir comment ils ont fait, c’est juste une sorte de magie.

Tout comme le titre Bohémian Rhapsody à sa sortie, le film c’est fait étriller par la critique américaine le qualifiant de « plat », « embarrassant », « ennuyeux » ou encore de « punition ». Et pourtant, les spectateurs, eux, ont aimé le film avec des notes allant de 59% sur rotten tomatoes, 8.4/10 sur IMBD et 4.7/5 sur Allocine.

Car tout est là, dans ce lien que Freddie a su tisser avec son public même après sa mort, même pour ceux nés après sa mort. Tout est là, dans la vibration que l’on ressent dès le logo de la Twentery Fox rejoué par Brian May et Roger Taylor jusqu’au Don’t Stop Me Now revisité et son Show Must Go On final. Où la salle de cinéma se transforme en salle de concert.

Brian May dit « tu es une légende Freddie ». Est-ce vrai ? comment le savoir ? On devient probablement une légende lorsque que l’on compose une chanson que plus de 65'000 personnes chanteront en cœur ailleurs et plus tard.

Tout est là, dans Bohemian Rhapsody.




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